C’est lors de mon séjour à G’nèève que j’ai découvert cette brioche, assez beurrée, au subtil, presque imperceptible, goût de safran et, comme toujours, quand quelque chose me plaît, j’essaie d’avoir la recette, de refaire et de partager ici.
La tradition veut qu’on accompagne la cuchaule d’une autre spécialité fribourgeoise, la moutarde de Bénichon, qui n’a de moutarde que le nom, puisqu’il s’agit en fait d’un confit d’épices aigre-doux. Cette « moutarde » étant un peu compliquée à trouver ici, on peut la remplacer par du miel s’accordera parfaitement avec le safran.
LA LISTE :
500 g de farine blanche
25 cl de lait tiède
40 g de beurre mou en morceaux
60 g de sucre en poudre
Safran en poudre* (précisions quantité au-dessous)
1 pincée de safran en fils
½ cuillerée à café de sel fin (de mer)
21 g de levure fraîche
1 jaune d’oeuf
* pour le safran, les sachets qu’on trouve communément dans le commerce ne contiennent pas toujours du safran pur, mais souvent coupé avec des épices, soyez vigilants. S’il est coupé, il faut environ 3 sachets ou dosettes, s’il ne l’est pas, un(e) seul(e) suffira mais n’hésitez pas à goûter un petit peu de pâte, on doit à peine le sentir (l’arôme va se développer).
ON COMMENCE :
Les pâtes levées et moi, on n’a pas été copines tout de suite, j’ai eu quelques jolis ratages. Pour augmenter vos chances, la farine de gruau est idéale, et, l’autre petit détail, c’est que les températures supérieures à 37° donnent de la fièvre à la levure, elle n’aime pas du tout, donc le lait tiède dans lequel je la dilue est à 35°.
Sortez le beurre du frigo et coupez le en morceaux.
Mettez la farine dans la cuve du robot, formez un puits.
Emiettez la levure dans le lait tiède, avec le sucre en poudre, versez le tout dans le puits, recouvrez d’une pellicule de farine et laissez reposer jusqu’à la formation de bulles.
Il faut compter environ une demi-heure.
Ajoutez ensuite le sel (dans un coin, qu’il n’entre pas directement en contact avec la levure), le beurre, le safran et, à l’aide du crochet, laissez tournez à vitesse moyenne jusqu’à obtention d’une pâte bien lisse.
Couvrez d’un torchon et laissez doubler, voire plus, de volume.
Je n’indique pas de temps de pousse, tout dépend de la température, du taux d’humidité, de l’age du capitaine, etc… et si vous l’oubliez la veille, dans un coin de la cuisine, pour la nuit, ça ne sera pas plus mal.
Quand c’est bien gonflé, faîtes glisser le pâton sur le plan de travail fariné et repliez la pâte deux ou trois fois, pour dégazer, formez une belle boule que vous poserez sur une plaque à pâtisserie recouverte d’un papier cuisson et remettez en pousse au frigo (comptez une heure environ).
Préchauffez le four à 200° (chaleur tournante si possible).
Sortez le tout, badigeonnez, à l’aide d’un pinceau, avec le jaune d’œuf et, avec un couteau bien aiguisée, faites les croisillons comme sur la photo (environ 3 mm de profondeur).
Enfournez pour environ 40 mn à 180°(baissez après avoir enfourner).
Laissez refroidir sur une grille.
Elle se conserve 2/3 jours dans un torchon.