Babka Goût Pizza

Les Babkas, j’adore, mais, globalement, je vois surtout passer sur les réseaux sociaux, sites de cuisines et blogs, des versions chocolatées issues de la recette originale « Krantz Cake » remise au goût du jour par Yotam Ottolenghi (si vous l’aimez, il y a 9 recettes de lui sur ce blog, tapez son nom dans la barre de recherche) et très peu de salées. Ca me trottait depuis un bon moment d’en faire une version salée qui aurait un accent méditerranéen avec un coté mi-pizza mi-pissaladière. Verdict, on a carrément adoré (elle n’a pas tenu longtemps) et trouvé ça beaucoup plus léger que les cakes salés pour un apéro, un pique-nique, un brunch.

Vous pouvez préparer cette recette le jour J ou la veille pour l’enfourner dès le matin. Elle va embaumer la maison dès le début de cuisson.

LA LISTE (pour un moule à cake de 30 x 10 cm) :

pâte :
260 g de farine (idéalement de gruau sinon T 45)
14 g de levure fraîche
3 g d’origan séché
2 g de sel fin
poivre du moulin (pour moi, Poivre Timiz, une jolie découverte) mettez-en environ 1 g dans un petit bol
80 g de beurre mou en petits morceaux

garniture :
2/3 oignons (de Roscoff, doux des Cévennes iront parfaitement)
100 g de tomates mi-sèches ou sèches, conservées à l’huile et bien égouttées
une douzaine d’olive noires (Picholines si possible)
2 gousses d’ail
1 feuille de laurier

Si vous voulez jouer encore plus la carte « pissaladière », ajoutez quelques anchois (séchez-les avant avec un papier absorbant et coupez-les en petit morceaux), la garniture ne doit pas être liquide sous peine de détremper la pâte.

Concernant les tomates, on trouve ces pépites (et pas que ça du reste) lors des promos italiennes chez LIDL.

Mettez, dans la cuve du robot (muni du crochet), la farine, la levure émiettée, ajoutez progressivement et à vitesse lente les oeufs et l’eau. Dès que le mélange est homogène, incorporez le beurre, petit à petit, l’origan, le poivre et le sel. Continuez, toujours à vitesse lente, une dizaine de minutes, en raclant les bords, jusqu’à obtention d’une pâte lisse et brillante. Avec une corne, raclez bien les bords pour rabattre toute la pâte au centre de la cuve, afin de formez un pâton que vous verserez dans un cul de poule propre avant de couvrir et de laisser pousser jusqu’à ce qu' »il double de volume.

Pendant ce temps, épluchez et ciselez les oignons, dénoyautez les olives et coupez les tomates en fines lanières ou petits morceaux.

les oignons et les olives noires

Faîtes revenir les oignons à la poêle, dans un peu d’huile que vous aurez prélevé du bocal de tomates, avec la feuille de laurier, l’ail haché. Ne salez pas. Dès qu’ils ont une jolie couleur dorée versez les dans une passoire pour qu’ils s’égouttent bien. N’hésitez pas à appuyer un peu dessus pour faire sortir le maximum de liquide, puis, dans un bol, mélangez-les avec tomates et olives (et anchois). Réservez.

Quand la pâte a atteint le volume souhaité, retournez le cul de poule sur le plan de travail fariné pour l’y faire tomber, dégazez-la légèrement en appuyant deux/trois fois avec la paume de la main, la partie juste après le poignet, pas le creux puis abaissez-la en un carré d’environ 30 x 30 cm.

Répartisse la de garniture en vous arrêtant à 3 cm des bords sur deux bords face à face, allez quasiment au bout sur les deux autres.

en haut et en bas, garnissez jusqu’à 1 cm du bord, donc plus que sur la photo

A l’aide d’un pinceau trempé dans l’eau froide, humectez (attention, on ne détrempe pas) le bord gauche. Roulez ensuite en un pâton et appuyez un peu le bord humecté en le rabattant pour souder.

Posez sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier cuisson, préalablement beurrée, et placez au frigo, au moins une heure, sinon, 30 mn au congélateur si vous y avez de la place…

Sortez du frigo, cela a du se raffermir, placez devant vous et coupez en deux, sur toute la longueur, à l’aide d’un couteau bien aiguisé, en commençant à 1 cm du bord haut puis tressez en prenant soin de toujours laisser la face tranchée au dessus (histoire d’éviter les fuites de garniture, j’adore cette tournure, pendant la cuisson).

Soulevez avec le papier et placez dans le moule à cake. Si c’est un peu plus long, rabattez un peu au-dessous.

Là, soit vous remettez au frigo pour la nuit (filmez pour éviter le dessèchement), soit vous enfournez directement, pour une trentaine de minutes, à 180°, à chaleur statique (après avoir préchauffé le four à 190°).

Comme toujours, testez la cuisson avec la lame d’un couteau qui doit ressortir humide, la garniture l’est, mais sans aucune trace de pâte.

Enduisez la surface avec un pinceau trempé dans l’huile des tomates. Pour la twister, j’avoue préférer le faire avec cette magnifique huile pimentée, qui va la réveiller, juste ce qu’il faut.

Laissez revenir à température ambiante avant de déguster, avec un bon petit rosé : Vin de Pays d’Oc, un Côte de Provence, ou un Bandol bien frais.

Et pour les deux autre babkas du blog, sucrées mais sans chocolat, c’est ici :
– la version Linzer Torte ;
– la version à l’accent provençal.

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