Les associations de produits d’une même saison, pas de doute, ça marche toujours, et ça n’est pas celle de la verveine et de l’abricot qui me contredira. Si vous n’avez pas de verveine fraîche, essayez avec du basilic ou de l’estragon (oui, oui, je sais, abricot/romarin mais voilà, même si j’aime beaucoup, j’en sature un peu et si c’est tout aussi délicieux, ça apporte moins de peps …) qui se marient aussi très bien avec les pêches blanches, fraises, nectarines, framboises et même le melon.
La Tatin, c’est un peu ma tarte de feignasse, quand je n’ai pas envie de foncer un cercle (les moules j’ai abandonné, trop chiants à démouler) et, surtout, quand je veux, pour un fruit comme l’abricot qui « dégorge » à la cuisson, une tarte uniquement aux fruits, sans poudre d’amande (même si j’adore ça), pour absorber l’excédent de jus. La pâte étant au-dessus des fruits, elle ne se détrempe pas en cuisant.
Pour la pâte, une Tatin, à la base, c’est comme toutes les tartes sucrées, exceptées les « tartes fines », une pâte sablée ou sucrée, pas une feuilletée. Là, je vous vois venir « elle a dit feignasse !!!??? » ; oui, parce que lorsque j’en fais, j’en lance un kilo d’un coup que je portionne par 250 g, filme et congèle. Ensuite, je n’ai plus qu’à placer au frigo pour que ça décongèle tranquillou, ce qui était le cas le jour où j’ai fait cette tarte et donc, je n’en ai eu que pour 10 mn de préparation, pas mal non ? La flemme, c’est juste une question de gestion, rien de plus.
Avec cette recette, je participe au Défi Cuisine « Tartes et Tartelettes »
Je donne les quantités pour un moule de 22 x 7 cm, soit entre 4 et 6 personnes, selon l’appétit.
LA LISTE :
250 g de pâte sablée ou sucrée, j’ai utilisé cette recette
700 g d’abricots mûrs mais fermes (français, on veut du goût, du sucre, pas des trucs hyper durs et acides cueillis avant maturité pour supporter le voyage)
3 cuillerées à soupe de feuilles de verveine fraîche ciselées (attention, pour l’estragon, plus puissant, ce serait plutôt une cuillérée à soupe)
150 g de sucre en poudre (pour le caramel)
beurre (j’aime bien utiliser du beurre salé)
ON COMMENCE :
Beurrez le moule.
Versez le sucre dans une casserole et, à feu moyen vif (6/10 pour moi), réalisez un caramel à sec, attention, ça va vite. N’utilisez surtout pas une casserole à fond anti-adhésif, noir, vous ne pourriez surveiller la coloration du caramel. Dès qu’il a une belle couleur, versez-le dans le moule, en tournant ce dernier, pour le répartir uniformément.
Rincez et essuyez bien les abricots avant de les séparer en deux pour en tapisser le moule, de cette façon :
Saupoudrez des deux tiers de la verveine et recouvrez avec le reste des abricots (je les ai coupés en quarts), puis le reste de la verveine.
Préchauffez le four à 180°.
Abaissez la pâte sur une épaisseur de 3 mm, recouvrez-en la surface des abricots, percez-la en plusieurs endroits et enfournez pour environ 40 mn. La pâte doit être parfaitement dorée.
A sortie du four, posez le moule sur un torchon plié plusieurs fois (cela doit vous faire une bande d’une largeur d’environ 8 cm), glissez la lame d’un couteau entre la pâte et le moule, posez le plat de service sur le moule, attrapez le tout avec le torchon pour ne pas vous brûler et retournez le tout rapidement (si vous ne le faîtes pas très vite, le caramel brûlant risque de couler).
Laissez redescendre en température avant de servir.