Fougasse d’Aigues-Mortes

La fougasse d’Aigues-Mortes est une fougasse sucrée, parfumée à la fleur d’oranger, souvent avec un zeste de citron, à la texture particulièrement moelleuse, en raison de la crème fleurette qui entre dans sa composition.  Elle entre souvent dans la fameuse liste des 13 desserts de Provence, aux lieu et place de la pompe à l’huile.

N’habitant pas dans le Gard, et à défaut d’en trouver dans ma région, je la fais moi-même, car elle est aussi facile qu’addictive surtout quand on la déguste encore un peu tiède.

Deux options pour la pousse de la fougasse, soit vous la démarrez la veille (ou le matin pour le soir), pour une pousse lente, d’une nuit au frigo, pour l’enfourner dès le lever et la déguster au petit-déjeuner, soit, comme moi, une pousse plus rapide dans un endroit chaud (l’été arrivant, ça ne traîne pas mais, en hiver, on la met sur ou près d’une source de chaleur).

A la sortie du four, il faut vaporiser de la fleur d’oranger dessus, donc, avoir un petit vaporisateur. On en trouve un peu partout, pas cher, dans les trousses des petits flacons autorisés en cabine lorsqu’on prend l’avion. J’en avais un en verre, qui contenait de l’huile d’olive, du Gard, coïncidence…

LA LISTE (pour un plat à four de 24 x 34) :

500 g de farine (45, 55 ou de gruau)
150 g de sucre en poudre
4 oeufs (bio ou fermiers, chiffres mentionnés 0 ou 1, les autres sont gavés d’antibiotiques, entre autres…)
120 g de beurre demi-sel mou
20 g de levure fraîche
4 cuillérées à soupe de lait tiède
25 cl de crème Fleurette
10 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger
zeste de citron bio (en cours de recette, j’ai retrouvé un cédrat rapporté de Nice, j’ai donc mis du zeste de cédrat)

finitions :

environ 10 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger
50 g de sucre en poudre (le mien étant blond, on ne le voit pas beaucoup)
40 g de beurre fondu

ON COMMENCE (la veille pour une pousse longue au froid) :

Emiettez la levure dans le lait tiède ; attention, tiède ne veut pas dire chaud, il faut éviter que cela dépasse 30° jusqu’à ce que des petites bulles se forment à la surface.

Dans la cuve du robot,  muni du crochet, mélangez les oeufs, la crème fleurette, l’eau de fleur d’oranger, le zeste de citron, avant d’ajouter la levure, la farine puis, petit à petit, le  sucre et le beurre.

Pétrissez jusqu’à ce que le mélange commence à se détacher des bords. La présence de la crème liquide, en plus du beurre font que ça donne un mélange un peu plus crémeux et liquide que pour d’autres recettes, pas de panique, c’est normal.

Couvrez d’un linge (dans les recettes il est toujours précisé « linge propre » au cas où certains seraient tenté d’aller chercher un machin sale dans le panier à linge) et, au choix, placez au frais pour la nuit (ou le matin pour le soir non plus, on a souvent des nuits plus courtes que nos journées) ou dans un endroit chaud, jusqu’à ce que le mélange double de volume.

Dégazez-un petit peu la pâte (en gros, donnez trois ou quatre coups de poing dessus), avant de l’étaler dans un plat ou sur la plaque du four, préalablement tapissé(e) de papier sulfurisé.

Préchauffez le four à 190°. Badigeonnez la surface de beurre, saupoudrez de sucre et vaporisez la surface avec un peu d’eau de fleur d’oranger avant d’enfournez pour une vingtaine de minutes à 180°.

Dès qu’elle est bien dorée et que la lame d’un couteau en sort sèche, stoppez la cuisson, resaupoudrez de sucre et vaporisez le reste de l’eau de fleur d’oranger.

Dégustez tiède ou à température ambiante, idéalement, le jour même mais elle se conserve deux ou trois jours dans un torchon sec (oui, propre aussi 🙂 ).

 

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