Un nouveau voyage pour la pomme de terre sur le blog, en Russie cette fois, avec les Kalitki, recette très populaire dans la région qui se trouve à l’est de Saint Petersbourg : la Carélie. Ce sont des petites tartes à base de farine de seigle et de purée de pomme de terre qui semblent être à l’origine de la tendance des tartes rustiques qu’on a vu fleurir un peu partout en France depuis quelques années et n’exigent donc pas de requérir à des moules à tartelettes.
S’agissant de tartes aux pommes de terre, s’il en faut des farineuses pour obtenir une belle purée, il faut également qu’elles aient du goût. Pour cela j’ai préféré utiliser des Mona Lisa que des Bintje mais si vous trouvez de la Spunta, elle est encore meilleure.
En parlant de goût, dans la recette il n’y a pas d’aromates qui pourraient en apporter, tels qu’ail, oignon, laurier, etc. mais ça n’est, bien entendu, pas interdit.
LA LISTE (pour une dizaine de Kalitki) :
pâte :
300 g de farine de seigle
100 g de farine de blé
350 g de lait fermenté
1/2 cuillerée à café de sel fin
garniture :
4 grosses pommes de terre
2 oeufs + deux blancs (les jaunes seront utilisés pour la dorure)
80 g de beurre
100 g de crème fraîche épaisse
sel, poivre du moulin
dorure :
2 jaunes d’oeufs
20 cl de crème fraîche épaisse
sel
beurre fondu (pour dorer les tartelettes)
ON COMMENCE :
Faites cuire les pommes de terre à l’eau dans leur peau, épluchez-les, une fois refroidies.
Mélangez les deux farines puis ajoutez le lait fermenté, petit à petit, jusqu’à obtention d’une pâte homogène, qui ne colle pas aux doigts. Formez un pâton le temps de faire la garniture. Ne le mettez surtout pas au frais, la pâte serait trop friable et impossible à travailler.
Ecrasez les pommes de terre à la fourchette, ajoutez le beurre fondu, les oeufs entiers + les deux blancs battus, la crème, salez, poivrez rectifiez l’assaisonnement si besoin. Réservez.
Dans un bol, mélangez la crème, les jaunes d’oeufs, salez et poivrez.
Recouvrez une plaque à pâtisserie de papier sulfurisé ou beurrez-la. Préchauffez le four à 220°.
Faites un boudin d’à peu près 5 cm de diamètre avec la pâte, coupez des rondelles d’environ 2 cm d’épaisseur, abaissez-les jusqu’à 4/5 mm d’épaisseur avant de mettre une grosse cuillérée à soupe de purée au centre (ou un peu plus, à vous d’ajuster). Rabattez les bords de la pâte sur la garniture et pincez-les avant de recouvrir d’une fine couche de dorure ; terminez en badigeonnant la pâte visible de beurre fondu.
Enfournez à 200° pour une vingtaine de minutes, jusqu’à ce que la pâte et la garniture soient bien dorées.
En Carélie, on les déguste avec du lait, voire trempées dedans, à n’importe quel moment de la journée mais elles apporteront une touche originale à un brunch ou, simplement accompagnées d’une petite salade verte, seront un diner parfait qui plaira à tous